Les conditionnements ont la peau dure - Le contrôle et l'anticipation 2/3
Voici le deuxième volet de cette saga au suspens insoutenable... ok, ok j'enchaîne... donc, pour ma fameuse marche d'avril dernier, j'avais pour but de garder mon natel éteint au fond de mon sac et de ne l'allumer qu'en cas d'urgence... aaaah la bonne blague...
Prends-le au cas où...
Je suis toujours surprise à quel point ces gadgets ont pris une place importante dans ma vie. C'est où ? ask google. C'est quoi ? ask google... C'est quoi le temps demain ?... ask google. C'est devenu une référence permanente quand bien même que l'information n'y soit de loin pas toujours exacte ou pertinente. Dans mon périple, j'ai pu approfondir ma conscience sur le sentiment de "fausse-maitrise" que ça m'a donné quand mes repères étaient devenus inexistants et que je ne savais plus comment "écouter dedans".
Le natel... quel magnifique moyen de retrouver un sentiment de contrôle quand on veut savoir le temps qu'il va faire ce soir ou combien de temps l'orage va durer ?! Et quel meilleur outil pour te déstabiliser encore plus quand la "prédiction" s'avère complètement fausse, quand l'orage pour lequel tu t'étais préparée n'arrive pas et que celui que tu n'attendais plus te tombe dessus comme la misère sur le monde... Son avantage, c'est que ça peut toujours être la faute à "ce système ou cette personne" qui n'est pas capable de fonctionner ou de bosser correctement. Certainement pas que tes instincts sont réduits à peau de chagrin, ou à la manière de percevoir la nature qui est proche de celle d'un paysage perçu par une taupe en plein soleil.
Ne pas poursuivre et commencer à réapprendre
Ce ne sont certainement pas les natels qui ont prévenus les tribus primitives des îles Andaman en décembre 2006, qui sont parties se réfugier dans les montagnes avec les animaux avant que le tsunami ne s'abatte sur leurs côtes. Ce n'est pas sur internet qu'on acquiert des connaissances du vivant et qu'on peut retrouver cette sensitivité, c'est en allant jouer dehors. Ca commence par se souvenir qu'un natel ça s'éteint, et surtout me rappeler que quand j'étais petite... ben y en avait même pas d'abord.
Pour moi ça commence donc maintenant. Tenter de ne pas poursuivre plus loin dans cette voie, commencer à amorcer le virage, garder et bichonner ce qui me reste. Réapprendre peu à peu à ouvrir mon cœur, mes sens et mon intuition. Réapprendre à lire le vent, les nuages, les plantes, les animaux, en toute humilité.
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